Après la première phase de recherche en atelier, consacrée à la réalisation des peintures, le workshop a évolué en mixité dans la salle de spectacle du centre pénitentiaire, pour la réalisation d’une performance collective.
Les deux groupes, femmes et hommes, se sont rencontrés dans cette phase de recherche (femmes et hommes étaient séparés pendant les ateliers peinture).
Après la mise en commun des réalisations, nous avons travaillé sur comment activer les peinture par le biais des corps en mouvement. Différents modes de circulation et de passation des vêtements ont été expérimentés et improvisés dans l’espace, jusqu’à l’écriture pour chacun d’une « partition » ouverte, avec quelques points de repères, qui fut au final peu utilisée le jour de la présentation publique.
A la différence du principe habituel d’exposition des peintures et dessins, qui rencontrent leur public accrochés sur le mur d’une galerie ou d’un musée, les peintures réalisées ici ont eu pour premiers passeurs les corps de celles et de ceux qui les ont créées.
La bande son de la performance, (validée par l’ensemble des participants) fut composée des morceaux suivants :
- The order / PIL (Public Image Limited)
- That’s people / NTM
- OZ Theme 2000 Soundtrack of the HBO television show OZ/ Kool G Rap, Lord Jamer And Talib Kweli (version instrumentale)
- I like it / The Emotions
- A Door Opens And Closes / Soft Machine
Les participants à la performance, en personnes ou par leurs oeuvres : Aïda, Bertrand (Lombard), Chahinez, Driss, Émilie, Mike (Amjad), Moussa, Nathalie, Priscillia, Rachid, Sarah (Venturi), Souad, Yannis, Yoan, Walid, Zizou ou Rami.
Le public : limité au public carcéral – détenu.es, personnel de sécurité et personnel administratif.
La performance a été documentés par une vidéos réalisée par Romain Leroux (Lieux fictifs) et les stagiaires Rafik et Samir du Canal Vidéo Interne des Baumettes, avec des contraintes importantes liées à toute documentation visuelle réalisée en détention. Cette vidéo, malgré l’effacement de tous les visages à l’image, a été censurée par la Direction interrégionale des services pénitentiaires (DISP) des Bouches-du-Rhône. Elle n’est donc pas autorisée à apparaître ici comme ailleurs.