La grande blessée répondait à l’invitation de Cyril Jarton à participer à sa conférence-action « h-être » (Hêtre étang I) sur le thème de l’effeuillage.
La performance a démarré dans la Fosse de Gentilly, dite « La dent creuse », ancien lieu du tannage des peaux destinées à la fabrication des cuirs au bord de la Bièvre. De là, j’ai conduit le public jusqu’au Générateur, tout en me libérant en chemin du bandage de 400 mètres qui enrubannait mon corps. Les 400 mètres de bande qui se déroulaient traçaient en même temps sur le sol le cheminement de la Bièvre enterrée sous nos pas.
La Bièvre, affluent de la Seine de 40 kilomètres qui passe à Gentilly, polluée pendant cinq siècles par manufactures et artisans, dont blanchisseries et ateliers de tannage, a été couverte entre 1850 et 1950 et mise à l’égout, après avoir été réprouvée pour raison d’hygiène et d’exhalaisons insupportables par les riverains. LA GRANDE BLESSÉE est une fable, celle d’une morte vivante, la marquise de Bièvre qui renaît d’un effeuillage.
Documentation de la performance / Le Générateur-Bernard Bousquet